Le tirage au sort de jeudi a dessiné un parcours potentiellement périlleux pour l’équipe de France. Si les hommes de Didier Deschamps terminent premiers de leur groupe, ils pourraient affronter l’Allemagne en huitièmes de finale, avant d’éventuels chocs contre les Pays-Bas et l’Espagne. Un chemin semé d’embûches vers une troisième étoile mondiale.
Un huitième de finale explosif en perspective
Le calendrier se précise pour les Bleus. Après leur phase de groupes face au Sénégal, à la Norvège et au vainqueur du barrage intercontinental, l’équipe de France disputerait son seizième de finale à New York contre l’un des huit meilleurs troisièmes. Rien d’insurmontable a priori. Mais c’est juste après que les choses deviennent sérieuses.
La Mannschaft allemande se profile comme l’adversaire le plus probable en huitièmes. Une confrontation qui raviverait des souvenirs contrastés : la demi-finale remportée au Brésil en 2014, ou encore les nombreux duels qui ont marqué l’histoire de ces deux nations. L’Allemagne, placée dans le groupe E avec Curaçao, la Côte d’Ivoire et l’Équateur, part favorite pour terminer en tête de sa poule.
Des retrouvailles attendues avec l’Espagne
Si les Français franchissent l’obstacle allemand, le parcours ne s’adoucit pas pour autant. Les quarts de finale réserveraient potentiellement un duel face aux Pays-Bas, nation qui possède toujours un football séduisant et des individualités capables de faire basculer un match. Le Brésil ou le Maroc pourraient également surgir à ce stade de la compétition, offrant des alternatives tout aussi redoutables.
La demi-finale dessine ensuite une affiche de prestige : l’Espagne. Les deux équipes se connaissent bien pour s’être affrontées récemment lors de l’Euro 2024, où la Roja s’était imposée 2-1, puis en Ligue des nations avec une défaite française 5-4. Ces confrontations rapprochées ont créé une rivalité moderne, chaque nation cherchant à prendre l’ascendant sur l’autre dans les grandes compétitions.
L’Argentine ou l’Angleterre en ligne de mire pour la finale
La finale pourrait offrir un remake du dernier Mondial au Qatar. L’Argentine, sacrée en 2022 après une séance de tirs au but mémorable face aux Bleus, figure dans l’autre moitié du tableau. Une revanche quatre ans après ? L’idée fait déjà saliver les supporters français qui n’ont pas digéré cette défaite cruelle malgré le triplé de Kylian Mbappé.
L’Angleterre d’Harry Kane représente l’autre finaliste potentiel. Les Three Lions, éternels prétendants jamais sacrés depuis 1966, pourraient enfin décrocher leur deuxième titre mondial. Ou tomber une nouvelle fois face à une équipe mieux armée mentalement dans les moments décisifs.
Le statut de tête de série, une arme à double tranchant
Terminer premier du groupe I s’impose comme une évidence pour les Français. Cette position garantit théoriquement un seizième de finale abordable contre un troisième de groupe. Mais elle place immédiatement les Bleus dans la partie haute du tableau, celle qui concentre plusieurs mastodontes du football mondial.
Que se passerait-il en cas de deuxième place ? Le scénario devient alors imprévisible, avec des adversaires potentiellement plus faibles au premier tour à élimination directe, mais aussi le risque de croiser l’Espagne ou l’Argentine plus tôt que prévu. La stratégie de Deschamps reste claire : gagner le groupe, quitte à affronter ensuite le gratin du football international.
Un parcours qui rappelle les grandes épopées françaises
Cette succession d’affiches prestigieuses rappelle l’été 1998, quand les Bleus avaient dû écarter l’Italie, la Croatie puis le Brésil pour décrocher leur première étoile. Ou encore 2018, avec la Belgique et la Croatie sur la route du sacre russe. Les grandes équipes ne deviennent championnes du monde qu’en battant d’autres grandes équipes.
Les 104 matchs de cette Coupe du monde 2026 élargie à 48 nations promettent leur lot de surprises. Des sélections moins cotées pourraient créer des embûches inattendues et bouleverser les pronostics. Le parcours théorique des Bleus reste une projection, pas une certitude. Le football a cette capacité à déjouer tous les scénarios écrits d’avance.
Rendez-vous le 11 juin prochain pour le début des hostilités. D’ici là, Didier Deschamps aura tout le temps de préparer ses hommes à ce qui s’annonce comme un véritable marathon tactique et physique. La troisième étoile française passera nécessairement par des victoires face au gratin mondial. Autant dire que les Bleus n’auront droit à aucune approximation.
