À quelques jours du tirage au sort du Mondial 2026, l’IFAB étudie des modifications majeures de l’arbitrage vidéo. Les corners, les doubles avertissements et les franchissements de ligne pourraient désormais être soumis à l’analyse du VAR. Ces évolutions radicales visent à éviter les erreurs embarrassantes lors de la compétition organisée aux États-Unis, au Mexique et au Canada. Une révolution technologique qui divise déjà le monde du football.
L’extension du périmètre d’intervention du VAR
Le VAR tel que nous le connaissons pourrait bientôt appartenir au passé. Depuis sa création, cette assistance vidéo intervient exclusivement sur les buts, les penalties, les expulsions directes et les erreurs d’identité. Mais l’International Football Association Board envisage d’élargir considérablement son champ d’action pour le Mondial 2026.
Parmi les situations nouvelles analysables figurent les corners contestés. Combien de fois avez-vous vu votre équipe perdre un corner pourtant évident ? Cette injustice pourrait disparaître. Les franchissements de ligne feraient également l’objet d’un examen minutieux, tout comme les situations pouvant mener à une seconde carte jaune synonyme d’expulsion. L’IFAB teste actuellement ces protocoles dans des compétitions de catégories inférieures avant leur déploiement potentiel sur la scène mondiale.
La FIFA veut éviter les bavures embarrassantes
Le quotidien britannique The Telegraph révèle les motivations profondes de cette réforme. La FIFA souhaite disposer d’outils supplémentaires pour prévenir les erreurs gênantes, particulièrement lors de la finale du Mondial. L’instance dirigeante aurait elle-même proposé d’utiliser le VAR pour corriger les décisions erronées sur les corners.
Cette volonté s’explique aisément. Chaque erreur arbitrale lors d’un Mondial déclenche des polémiques planétaires pendant des années. Les exemples abondent : la main de Maradona en 1986, le but fantôme de Lampard en 2010, ou plus récemment certaines décisions controversées au Qatar. La FIFA cherche manifestement à blinder son système pour éviter que l’histoire ne se répète en 2026.
Les doubles avertissements sous surveillance
L’innovation la plus spectaculaire concerne l’accumulation de cartons jaunes. Imaginez qu’un joueur reçoive une première carte jaune à la 15e minute. Désormais, si une seconde situation litigieuse survient, le VAR pourrait intervenir pour confirmer ou infirmer la décision de l’arbitre d’expulser le joueur. Cette mesure transformerait radicalement la gestion des matchs tendus.
Cette évolution soulève néanmoins des questions. Le football ne risque-t-il pas de perdre sa fluidité avec ces interruptions supplémentaires ? Les puristes craignent déjà une multiplication des arrêts de jeu qui casseraient le rythme des rencontres.
Des tests en cours dans les catégories inférieures
L’IFAB ne plonge pas à l’aveugle dans cette révolution technologique. L’institution mène actuellement des expérimentations dans diverses compétitions de jeunes. Ces terrains d’essai permettent d’identifier les ajustements nécessaires avant un déploiement lors du Mondial 2026.
Les retours terrain s’avèrent cruciaux. Comment les arbitres gèrent-ils cette charge de travail supplémentaire ? Les joueurs acceptent-ils ces nouvelles règles ? Les spectateurs comprennent-ils les décisions prises ? Autant de paramètres que l’IFAB scrute minutieusement avant de valider définitivement ces changements pour la plus grande compétition footballistique de la planète.
Une décision attendue dans les prochains mois
Aucune confirmation officielle n’a encore été communiquée. Les instances dirigeantes prendront leur décision finale dans les semaines ou mois à venir. Le calendrier devient serré : le Mondial débute en juin 2026, laissant peu de marge pour former les arbitres et communiquer massivement sur ces nouvelles règles.
Cette réforme s’inscrit dans une tendance plus large de technologisation du football. Après le VAR classique et la goal-line technology, voici venu le temps du VAR étendu.
Le Mondial 2026 s’annonce comme un laboratoire grandeur nature. Entre le nouveau format à 48 équipes, la répartition trinationale et ces potentiels bouleversements arbitraux, cette édition marquera probablement un tournant historique. Reste à déterminer si ces innovations serviront réellement la beauté du jeu ou si elles transformeront les matchs en successions d’analyses vidéo interminables. La réponse tombera bientôt, et le monde du football observe avec un mélange de curiosité et d’appréhension.


