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La FIFA prépare une révolution historique pour les règles du penalty et du VAR

La FIFA prépare une révolution historique pour les règles du penalty et du VAR

Le football tel que nous le pratiquons depuis plus d’un siècle s’apprête potentiellement à vivre un tournant majeur avant le coup d’envoi de la prochaine Coupe du monde. L’IFAB et la FIFA étudient sérieusement la suppression du rebond sur penalty, transformant cette phase de jeu en une action unique et définitive. En parallèle, l’assistance vidéo pourrait voir ses prérogatives s’étendre pour corriger des erreurs d’arbitrage jusqu’ici intouchables.

Le penalty à l’aube d’une mutation radicale

Imaginez un instant une action décisive en pleine finale de la Coupe du monde. Le tireur s’élance, le gardien repousse le ballon dans les pieds d’un attaquant qui marque dans le but vide. Cette scène, qui fait partie de l’ADN du football depuis 1891, pourrait bientôt appartenir aux livres d’histoire. L’International Football Association Board (IFAB), gardien du temple des lois du jeu, envisage de mettre un terme définitif à la cohue dans la surface de réparation.

Le principe étudié est d’une simplicité biblique : le penalty deviendrait un acte unique, exactement comme lors d’une séance de tirs au but d’après-match. Si le gardien effectue l’arrêt ou si le ballon heurte le montant et revient en jeu, l’action s’arrête immédiatement. Le jeu reprendrait alors par une sortie de but (six mètres). Fini les courses effrénées des défenseurs et des attaquants pour entrer dans la surface au moment de la frappe. Fini les buts inscrits sur un deuxième ballon chanceux. C’est une vision du football plus épurée, où le duel tireur-gardien devient l’unique juge de l’instant.

Pourquoi vouloir changer une règle centenaire ?

Vous vous demandez sûrement quelle mouche a piqué les instances dirigeantes. La réponse réside dans la recherche d’un équilibre perdu. Aujourd’hui, le penalty est perçu par beaucoup d’observateurs comme une « double peine » trop sévère pour les gardiens de but. Ces derniers doivent déjà composer avec des contraintes techniques drastiques, notamment l’obligation de garder au moins un pied sur la ligne au moment de la frappe.

L’objectif de cette réforme est de redonner un peu de pouvoir au dernier rempart. Statistiquement, le penalty est devenu quasiment synonyme de but automatique. En supprimant la possibilité de marquer sur un rebond, on rétablit une certaine proportionnalité entre la faute commise et la sanction. Une faute légère dans la surface ne devrait pas garantir un but à 95 %, surtout si le gardien réussit l’exploit de détourner le tir initial. Cette évolution rapprocherait le Mondial 2026 d’une justice sportive plus fine, où l’exploit du gardien serait véritablement récompensé par l’arrêt du jeu.

L’arbitrage vidéo étend son influence

La réécriture du règlement ne s’arrête pas aux onze mètres. Le chantier du VAR, souvent critiqué pour ses zones d’ombre, est également rouvert. Jusqu’à présent, l’assistance vidéo ne pouvait pas intervenir sur un deuxième carton jaune, même si l’erreur était flagrante. Une aberration qui a conduit à des expulsions injustes et irréversibles, faussant parfois le cours d’une compétition entière.

Le projet actuel vise à autoriser le VAR à vérifier ces deuxièmes avertissements. Imaginez un joueur expulsé pour une simulation alors qu’il y avait contact : demain, l’arbitre pourra corriger son jugement et maintenir le joueur sur le terrain. Cette logique de « filet de sécurité » s’appliquerait aussi aux corners. Un coup de pied de coin accordé ou refusé à tort peut changer le destin d’un match. La technologie viendrait ici aussi au secours de l’équité sportive, sans pour autant hacher le jeu à chaque sortie de balle.

Un calendrier serré avant l’Amérique du Nord

Gianni Infantino et ses équipes ne comptent pas traîner. Ces propositions ne sont pas de simples idées lancées en l’air ; elles doivent être soumises au vote dès le mois de février prochain. Si l’IFAB valide ces changements, le football mondial devra s’adapter rapidement. Les championnats nationaux serviraient probablement de laboratoire avant le grand saut.

Le tournoi organisé conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique deviendrait alors le théâtre de cette modernisation radicale. Les puristes grinceront peut-être des dents, comme à chaque évolution majeure, mais l’histoire montre que ce sport finit toujours par digérer ses propres révolutions. Reste à savoir si ces nouvelles règles, notamment sur les lois du jeu régissant le penalty, parviendront à fluidifier les rencontres sans tuer la dramaturgie si particulière d’un ballon qui traîne devant la ligne de but. Coupe du Monde 2026 : les dates clés à retenir pour le plus grand événement footballistique mondial.

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