en ,

La Coupe du monde 2026 instaure des pauses hydratation obligatoires dans chaque mi-temps

La Coupe du monde 2026 instaure des pauses hydratation obligatoires dans chaque mi-temps

La FIFA vient d’annoncer une mesure inédite pour le Mondial 2026 : chaque match sera interrompu deux fois pour des pauses hydratation de trois minutes. Cette décision, prise en prévision des températures élevées attendues aux États-Unis, au Canada et au Mexique, transforme de facto le format traditionnel du football en quatre quarts-temps. Une révolution qui soulève autant d’enthousiasme que d’interrogations.

Une pause systématique à la 22e minute

Le principe est simple : peu importe les conditions météorologiques, l’arbitre sifflera un arrêt à la 22e minute de jeu dans chaque période. Trois minutes pendant lesquelles les joueurs pourront s’hydrater et récupérer. Cette mesure s’appliquera aux 104 matchs du tournoi, sans exception.

La FIFA justifie cette initiative par la priorité donnée au bien-être des athlètes. Les températures dans certaines villes hôtes pourraient grimper au-delà de 38 degrés Celsius. Vous imaginez courir pendant 90 minutes sous une telle chaleur ?

L’enseignement de la Coupe du monde des clubs

Cette décision fait suite aux observations de la Coupe du monde des clubs 2025, organisée l’été dernier. Lors de ce tournoi, des pauses avaient déjà été testées, mais uniquement pendant les matchs disputés dans des conditions extrêmes. Certaines rencontres se sont déroulées à plus de 38 degrés.

Andreas Schjelderup, l’attaquant de Benfica, avait alors déclaré sans détour : « Je ne pense pas avoir jamais joué dans une telle chaleur. Pour être honnête, je ne pense pas que ce soit sain. » Son coéquipier d’un jour, Enzo Fernández de Chelsea, était allé plus loin en évoquant un malaise sur le terrain : « J’ai dû m’allonger parce que j’avais vraiment des vertiges. Jouer dans cette température est très dangereux. »

Une consultation des parties prenantes

La FIFA n’a pas agi seule. Des discussions ont eu lieu avec les entraîneurs et les diffuseurs avant de valider ce format. L’instance mondiale précise que ce système représente « une version simplifiée des pauses utilisées lors de précédents tournois ». L’objectif ? Créer un cadre cohérent et prévisible pour tous les acteurs du jeu.

Un changement de paradigme pour le football mondial

Cette mesure marque une rupture avec la tradition footballistique. Le match se voit désormais structuré en quatre segments distincts, à l’image de sports comme le basket-ball ou le football américain. Les puristes y verront peut-être une dénaturation du jeu, tandis que d’autres saluent une adaptation nécessaire aux réalités climatiques.

Les implications tactiques méritent réflexion. Ces interruptions programmées permettront aux sélectionneurs d’ajuster leur stratégie en cours de période, presque comme un temps mort supplémentaire. Les équipes qui maîtriseront la gestion de ces moments clés prendront un avantage non négligeable.

Les enjeux de santé publique

Au-delà de l’aspect sportif, cette décision soulève des questions sur l’organisation des grandes compétitions. Faut-il continuer à programmer des matchs en plein été dans des régions torrides ? Le calendrier du football international doit-il évoluer pour s’adapter au changement climatique ?

La CONCACAF, qui régit le football en Amérique du Nord, avait déjà expérimenté des formats similaires lors de tournois estivaux. L’expérience accumulée servira de base pour affiner le protocole du Mondial 2026.

Un tournoi historique à plusieurs titres

Rappelons que cette édition sera la première à réunir 48 équipes, contre 32 précédemment. Le calendrier complet, dévoilé samedi dernier, confirme une compétition étalée sur plusieurs semaines à travers seize villes hôtes. Les stades climatisés ne suffiront pas à compenser les conditions extérieures lors des entraînements et déplacements.

Cette innovation des pauses hydratation pourrait faire école. D’autres compétitions internationales suivront-elles cet exemple ? La santé des joueurs passera-t-elle désormais avant les impératifs du spectacle ? Le Mondial 2026 donnera les premières réponses à ces questions brûlantes.

Maroc-Brésil à la Coupe du monde 2026 : les Lions de l'Atlas retrouvent la Seleção

Maroc-Brésil à la Coupe du monde 2026 : les Lions de l’Atlas retrouvent la Seleção