Le Mondial 2026 marquera une première pour trois nations qui n’ont jamais foulé une pelouse de Coupe du monde. L’Ouzbékistan, la Jordanie et le Cap-Vert ont arraché leur qualification lors de campagnes remarquables dans leurs éliminatoires continentales respectives. Ces trois néophytes s’apprêtent à vivre l’aventure de leur vie dans un tournoi élargi à 48 équipes, qui se déroulera du 11 juin au 19 juillet entre le Mexique, les États-Unis et le Canada.
L’Asie offre deux nouveaux visages
L’Ouzbékistan a créé la sensation lors des qualifications asiatiques. Cette nation d’Asie centrale, longtemps considérée comme un outsider du football continental, a su tirer son épingle du jeu face à des adversaires plus expérimentés. Leur parcours témoigne d’une progression constante ces dernières années, avec des investissements dans les infrastructures et la formation des jeunes joueurs.
La Jordanie rejoint également le club très fermé des participants à la Coupe du monde. Le royaume hachémite n’avait jamais réussi à franchir le cap des éliminatoires, malgré plusieurs tentatives prometteuses. Cette qualification historique récompense des années d’efforts pour développer le football dans un pays où ce sport gagne progressivement en popularité face à d’autres disciplines.
Le Cap-Vert, fierté insulaire africaine
L’archipel africain du Cap-Vert complète ce trio de débutants. Avec une population d’environ 600 000 habitants, ce petit pays lusophone a réalisé un exploit retentissant en se qualifiant parmi les géants africains. Leur présence au Mondial constitue une victoire pour toutes les petites nations qui rêvent de briller sur la scène internationale.
Ces trois sélections partagent un point commun : leur position modeste au classement FIFA. Leur manque d’expérience dans les grandes compétitions internationales les désavantage dans la hiérarchie mondiale. Tout porte à croire qu’elles intégreront le chapeau 4 lors du tirage au sort prévu le 5 décembre à Washington DC, les exposant potentiellement à des groupes très relevés.
Un format inédit à 48 équipes
L’élargissement du tournoi facilite l’émergence de ces nouveaux venus. Avec 48 participants au lieu de 32, la FIFA ouvre la porte à davantage de nations issues de continents traditionnellement sous-représentés. Cette évolution suscite des débats passionnés. Les puristes y voient une dilution de la qualité sportive, tandis que les défenseurs du projet célèbrent l’universalisation du football.
Actuellement, 30 équipes ont validé leur billet, dont les trois pays hôtes automatiquement qualifiés (Mexique, États-Unis, Canada). Dix-huit places restent à attribuer via les dernières journées d’éliminatoires et les barrages intercontinentaux. Le suspense demeure entier pour plusieurs nations habituées des phases finales qui luttent encore pour leur qualification.
La liste actuelle des qualifiés
Parmi les 30 sélections déjà assurées de participer, on retrouve les grands habitués : Argentine, Brésil, Angleterre, France et Allemagne. L’Amérique du Sud a validé six billets avec l’Uruguay, la Colombie, le Paraguay et l’Équateur aux côtés des deux géants argentins et brésiliens.
L’Asie place neuf représentants avec le Japon, l’Iran, la Corée du Sud, l’Australie, le Qatar et l’Arabie Saoudite rejoints par les trois nouveaux venus. L’Afrique compte huit qualifiés dont le Maroc, récent demi-finaliste au Qatar 2022, le Sénégal, l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie, le Ghana, l’Afrique du Sud et donc le Cap-Vert.
L’Europe encore en pleine bataille
Seulement trois nations européennes ont officiellement leur ticket en poche : l’Angleterre, la France et la Croatie. Les éliminatoires du Vieux Continent se poursuivent avec acharnement, promettant des barrages spectaculaires pour les places restantes. Des équipes comme l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal ou les Pays-Bas devraient logiquement compléter le contingent européen, mais rien n’est jamais acquis dans le football.
Des débuts sous haute pression
Pour l’Ouzbékistan, la Jordanie et le Cap-Vert, le simple fait de participer représente déjà une victoire. Personne n’attend d’eux qu’ils remportent le trophée. Leur objectif consistera plutôt à se montrer dignes de leur qualification, à représenter fièrement leurs nations et peut-être à créer une surprise ou deux contre des adversaires théoriquement supérieurs.
Le tournoi débutera le 11 juin au Mexique et culminera le 19 juillet à New York. Entre ces deux dates, ces trois nations vivront des moments inoubliables, indépendamment de leurs résultats sportifs. Leurs joueurs deviendront des héros nationaux, leurs drapeaux flotteront dans les stades nord-américains, et des générations de jeunes footballeurs dans ces pays rêveront de marcher dans leurs pas. Le football mondial s’enrichit de ces histoires, rappelant que le ballon rond appartient à tous, pas seulement aux puissances traditionnelles.
