À 33 ans, Neymar vient de subir une arthroscopie du genou gauche pour réparer une lésion méniscale. Une intervention chirurgicale réussie qui ravive ses chances de disputer la Coupe du monde 2026 avec la Seleção. L’attaquant de Santos avait joué blessé durant toute la fin de saison pour sauver son club de la relégation, sacrifiant sa santé pour le maillot qui l’a vu naître.
Un sacrifice héroïque pour Santos
La scène aurait pu sortir d’un scénario hollywoodien. Neymar, légende vivante du football brésilien, revient dans son club formateur en janvier dernier après un passage difficile à Al-Hilal. Santos traverse alors une crise existentielle et lutte pour sa survie dans l’élite brésilienne. Le génie de Mogi das Cruzes décide de tout donner, même avec un genou en miettes.
Cinq buts lors des quatre derniers matchs de championnat. Voilà ce qu’a offert Neymar à Santos en serrant les dents, match après match, entraînement après entraînement. Cette abnégation a permis au club mythique d’éviter la relégation, mais à quel prix ? Le ménisque de son genou gauche a payé le tribut de cet engagement sans limite.
Une intervention chirurgicale attendue
L’opération était devenue incontournable. Le médecin de l’équipe nationale brésilienne, déjà familier avec le corps meurtri de Neymar, a pratiqué l’arthroscopie. Ce praticien connaît bien son patient : il l’avait déjà opéré d’une fracture du pied et, surtout, de la rupture du ligament croisé antérieur survenue en 2023. Une blessure qui avait marqué un tournant dans la carrière du joueur.
Cette nouvelle intervention relance immédiatement les spéculations. Neymar pourra-t-il retrouver son meilleur niveau ? Combien de temps durera sa convalescence ? Et surtout, sera-t-il prêt pour le grand rendez-vous de juin 2026 ? Les supporters brésiliens oscillent entre espoir et inquiétude.
Le fantôme de la Seleção depuis deux ans
Un chiffre interpelle : Neymar n’a plus porté le maillot auriverde depuis plus de deux ans. Lui, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection brésilienne avec 79 réalisations en 128 sélections, est devenu un fantôme dans les plans des entraîneurs successifs. Cette absence prolongée soulève des questions légitimes sur sa capacité à retrouver le niveau international.
Son aventure saoudienne a viré au fiasco. Sept petites apparitions en plus de dix-huit mois avec Al-Hilal. Entre blessures récurrentes et adaptation difficile, Neymar n’a jamais trouvé ses marques dans le championnat saoudien. Ce retour raté a alimenté les doutes sur son état physique et sa motivation.
L’effet Ancelotti comme carte à jouer
L’arrivée de Carlo Ancelotti à la tête de la Seleção change potentiellement la donne. L’entraîneur italien, réputé pour sa gestion fine des stars et sa capacité à tirer le meilleur des joueurs expérimentés, pourrait voir en Neymar l’atout offensif dont le Brésil a cruellement manqué récemment. Cette opération réussie ouvre une fenêtre d’opportunité.
Ancelotti connaît la valeur d’un joueur d’exception, même diminué physiquement. À 33 ans, Neymar possède encore l’intelligence de jeu, la vision et l’expérience des grands rendez-vous. Des qualités intangibles qu’aucune blessure ne peut effacer. Le technicien italien devra simplement évaluer si le corps peut encore suivre l’esprit.
Le crépuscule d’une carrière légendaire
Son contrat avec Santos expire fin décembre et les négociations pour une prolongation sont en cours. Mais au-delà de ces considérations contractuelles,
Cette opération pourrait marquer un tournant décisif dans la carrière de Neymar. Soit elle lance une dernière renaissance vers un baroud d’honneur mondial, soit elle précipite la fin d’une épopée extraordinaire. Les prochains mois de rééducation diront si le corps peut encore supporter les exigences du très haut niveau.
Le Mondial 2026 représente probablement sa dernière chance de briller sur la scène internationale. À 34 ans lors du tournoi, Neymar pourrait rejoindre la cohorte des légendes disputant leur ultime compétition majeure. La Coupe du monde en Amérique du Nord offrirait un cadre grandiose pour une possible apothéose.
Mais le chemin reste semé d’embûches. La concurrence féroce dans l’attaque brésilienne, la méfiance potentielle d’Ancelotti face aux joueurs fragiles, et surtout la capacité de Neymar à retrouver rythme et efficacité constituent autant d’obstacles. Le football ne pardonne rien, surtout pas aux corps fatigués.
Entre légende et réalité
Neymar incarne le paradoxe du génie contrarié. Immense talent jamais totalement accompli au niveau collectif, il n’a remporté qu’une Ligue des champions avec Barcelone en 2015 et jamais décroché de titre majeur avec le Brésil depuis les Jeux olympiques de Rio en 2016. Cette Coupe du monde 2026 pourrait combler ce vide béant dans son palmarès.
Cette opération réussie rallume une flamme. Faible peut-être, fragile certainement, mais une flamme tout de même. Dans le cœur des torcedores, l’espoir refuse de mourir. Et si Neymar écrivait enfin le dernier chapitre glorieux que tout le monde attend depuis si longtemps ?