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Les joueurs qui feront le Mondial 2026 : Mbappé en tête, Haaland dans l’histoire

Les joueurs qui feront le Mondial 2026 : Mbappé en tête, Haaland dans l'histoire

Plus de 1 200 footballeurs s’apprêtent à fouler les pelouses américaines, canadiennes et mexicaines l’été prochain. Dans cette masse de talents, une élite se détache : celle qui portera le poids des ambitions de tout un pays. Décryptage d’un classement qui révèle les forces en présence à six mois du coup d’envoi.

Mbappé au sommet, entre évidence et interrogations

Personne ne sera surpris de voir Kylian Mbappé trôner en tête de ce classement établi par The Athletic. À 26 ans, le capitaine français incarne cette génération capable de basculer un match à elle seule. Buteur lors des deux dernières finales mondiales — dont un triplé historique au Qatar —, il arrive au Real Madrid avec des statistiques qui donnent le vertige : plus d’un but par match cette saison.

Mais la suprématie du numéro 9 français ne doit pas occulter une réalité : la France traverse une période de turbulences. Les blessures s’accumulent dans l’effectif de Didier Deschamps, privé ces dernières semaines d’Ousmane Dembélé, Ballon d’Or 2025, et de Désiré Doué, Golden Boy de la même année. Comment les Bleus aborderont-ils ce tournoi ? La profondeur de banc française reste inégalée, mais l’alchimie du groupe semble plus fragile qu’il y a quatre ans.

Haaland enfin au rendez-vous planétaire

Deuxième de ce classement, Erling Haaland représente l’événement de ce Mondial. Après des années d’absence norvégienne sur la scène internationale, le colosse de Manchester City va enfin pouvoir démontrer son talent lors d’une phase finale. À 25 ans, celui qu’on surnomme parfois « le bulldozer » possède un profil unique dans le football moderne : une puissance physique brute alliée à une finition chirurgicale.

L’arrivée de la Norvège dans ce tournoi bouleverse les hiérarchies établies. Avec Martin Ødegaard au milieu, le pays scandinave dispose d’une ossature capable de surprendre. Les bookmakers ne s’y trompent pas : bien que considérée comme outsider, cette sélection pourrait bien créer la sensation. Haaland en sera le moteur principal, mais attention à ne pas sous-estimer l’apport collectif d’une équipe qui n’a plus connu pareil événement depuis 1998.

L’Espagne et sa nouvelle génération dorée

Championne d’Europe en titre, la Roja place trois joueurs dans le top 5 du classement. Lamine Yamal, qui n’aura que 18 ans lors de la finale prévue le 19 juillet 2026, confirme son statut de phénomène absolu. Le Barcelonais a déjà marqué l’Euro 2024 de son empreinte, et sa maturité tactique défie toute logique.

Son coéquipier Pedri complète un milieu espagnol d’une richesse folle. Malgré les blessures récurrentes qui ont ponctué sa carrière internationale, le numéro 8 reste le métronome de cette équipe. Sa complémentarité avec Rodri, qui occupe la 12e place du classement malgré une grave blessure au genou cette saison, fait de l’Espagne le grand favori selon les algorithmes d’Opta : 17% de chances de victoire finale.

Les récentes qualifications espagnoles ont pourtant révélé une dépendance au collectif. Lors du match nul contre la Turquie (2-2), qui a scellé la qualification ibérique, Luis de la Fuente avait dû composer sans Yamal, Pedri, Rodri ou encore Nico Williams. L’équipe a tenu bon, preuve d’une profondeur d’effectif impressionnante. Mais jusqu’où cette armada peut-elle aller ?

Le cas anglais : une armée de talents sans trophée

Harry Kane (4e), Jude Bellingham (6e), Bukayo Saka (16e), Declan Rice (18e)… L’Angleterre place sept joueurs dans le top 30. Une richesse qui fait saliver, mais qui pose aussi question : comment gérer autant de stars dans un système cohérent ?

Kane, à 32 ans, vit peut-être sa dernière opportunité de soulever un trophée majeur avec les Three Lions. Record de buts en sélection, performances hors normes au Bayern Munich, il ne lui manque plus que cette consécration collective. Bellingham, lui, représente cette nouvelle vague : tornade d’énergie au milieu, il est devenu indispensable au Real Madrid. Mais sera-t-il titulaire indiscutable en sélection ? La concurrence est féroce.

L’Angleterre reste sur une série de déceptions : finaliste malheureuse à l’Euro 2020, quart-de-finaliste au Qatar. Les bookmakers la placent en deuxième position des favoris, juste derrière l’Espagne. Soixante ans après le sacre de 1966, le moment est-il enfin venu ?

Brésil : l’ère post-Neymar sous surveillance

Vinicius Junior endosse désormais le costume de leader brésilien. Septième du classement, l’ailier du Real Madrid sort de l’ombre de Neymar, absent de ce Mondial après avoir manqué l’édition 2022 sur blessure. Sous la houlette de Carlo Ancelotti, son ancien entraîneur madrilène devenu sélectionneur, Vini Jr devra prouver qu’il peut porter une nation sur ses épaules.

Le Brésil ne convainc plus vraiment. Les qualifications sud-américaines se sont révélées poussives, et le jeu proposé manque d’éclat. Raphinha (14e) et Gabriel (23e) apportent leur expérience, mais le collectif cherche encore son identité. Comment la Seleção, qui n’a plus gagné de Mondial depuis 2002, va-t-elle se présenter sur le sol nord-américain ? Les interrogations sont nombreuses.

Les vétérans qui défient le temps

Certaines présences dans ce top 100 relèvent presque du miracle médical. Lionel Messi, à 38 ans, disputera vraisemblablement son dernier Mondial. Huitième du classement, l’octuple Ballon d’Or pourrait réaliser ce que même Maradona n’a pas accompli : remporter deux Coupes du monde. L’Argentine, championne en titre, s’appuie toujours sur sa magie, même si l’âge commence à peser.

Cristiano Ronaldo, 40 ans au moment du tournoi, vise un sixième Mondial consécutif. S’il marque, il deviendra le premier joueur de l’histoire à trouver le chemin des filets lors de six éditions différentes. Vingt-cinquième du classement, le Portugais divise : certains estiment qu’il reste un atout majeur, d’autres qu’il occupe une place qui pourrait revenir à des éléments plus jeunes comme Rafael Leão (85e).

Luka Modric, 40 ans lui aussi, prolonge l’expérience croate. Le milieu de l’AC Milan apporte toujours cette élégance et cette vision du jeu qui en font une référence absolue. Même à cet âge avancé, sa présence dans le top 40 ne choque personne.

Les surprises et les absents notables

Quelques noms interpellent par leur classement. Omar Marmoush, attaquant égyptien relativement méconnu du grand public, figure à la 78e place. Sa mission ? Épauler Mohamed Salah (19e) pour permettre à l’Égypte d’aller plus loin qu’en 2018, où les Pharaons avaient déçu après une blessure précoce de leur star.

Du côté des déceptions, Florian Wirtz fait grise mine. Le milieu allemand, transféré cet été à Liverpool, traverse une période compliquée en club. Sa 46e place dans ce classement traduit cette baisse de régime, lui qui était annoncé comme l’un des grands espoirs du football européen. Retrouvera-t-il son meilleur niveau pour l’Allemagne ?

La méthodologie : entre science et subjectivité

Comment établir un tel classement sans provoquer des débats enflammés ? The Athletic a tenté de combiner plusieurs critères objectifs : la forme actuelle selon les notes FotMob, le palmarès historique, l’importance pour la sélection nationale, la valeur marchande Transfermarkt (divisée par deux pour ne pas pénaliser les joueurs expérimentés) et la note dans le jeu vidéo FC 26.

Ce dernier point peut prêter à sourire, mais les développeurs de ces simulations sportives investissent des ressources considérables dans l’analyse des performances réelles. Reste que certaines injustices persistent : Trent Alexander-Arnold, relégué à la 60e place, souffre de son statut de remplaçant au Real Madrid. Sera-t-il même convoqué par l’Angleterre ?

Les nations émergentes à surveiller

Le format élargi à 48 équipes ouvre des perspectives inédites. L’Ouzbékistan, présent pour la première fois, s’appuie sur Abdukodir Khusanov (86e), jeune défenseur de Manchester City. Le Cap-Vert, troisième plus petit pays jamais qualifié, espère créer la surprise malgré un effectif modeste — l’un de leurs joueurs a même été recruté via LinkedIn !

Le Maroc, demi-finaliste au Qatar, revient avec des ambitions décuplées. Achraf Hakimi (22e) et Brahim Diaz (83e) portent les espoirs d’une nation qui rêve d’aller encore plus loin. La Colombie, avec Luis Diaz (15e) dans une forme étincelante au Bayern Munich, pourrait également bousculer les hiérarchies.

Les gardiens, ces héros méconnus

Trois portiers figurent dans le top 50. Gianluigi Donnarumma (10e) confirme son statut de meilleur gardien de la planète. À 26 ans seulement, il totalise déjà 500 apparitions en club et en sélection. Si l’Italie ne se qualifie pas via les barrages de mars, ce sera une tragédie pour le football mondial.

Thibaut Courtois (26e) et Alisson (42e) complètent ce podium. Les deux hommes ont prouvé à maintes reprises qu’un grand gardien peut à lui seul changer le destin d’une compétition. La Belgique et le Brésil savent qu’ils peuvent compter sur ces remparts humains.

Le Mondial 2026 : un tournoi sous le signe de la jeunesse ?

Une donnée frappe à la lecture de ce classement : l’éclosion d’une génération née après 2000. Yamal, Pau Cubarsi (89e), Gilberto Mora (97e, 17 ans !)… Ces gamins vont côtoyer des légendes quadragénaires. Le contraste sera saisissant.

Ce Mondial marque aussi le passage de témoin définitif. Messi et Ronaldo tirent leur révérence, Modric clôture un chapitre historique pour la Croatie. Derrière, Mbappé, Haaland, Bellingham et Yamal s’apprêtent à écrire leur propre légende. Le football change de visage sous nos yeux.

Les États-Unis, le Canada et le Mexique accueilleront du 11 juin au 19 juillet 2026 une compétition qui s’annonce mémorable. Avec 12 groupes de quatre équipes, le format inédit promet des rebondissements inattendus. Les favoris tiendront-ils leur rang ? Ou assistera-t-on à l’émergence d’une nouvelle puissance mondiale ? Réponse dans quelques mois, quand ces 100 joueurs d’exception entreront en scène pour décrocher le trophée le plus convoité du sport.